test-it MultiRes 10 VET

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  • Bandelettes réactives pour la détermination rapide du sang, de l‘urobilinogène, de la bilirubine, des protéines, de nitrite, des corps cétoniques, du glucose, de la valeur pH, de la densité et des leucocytes dans l‘urine
  • Boites de 100 tests
Cobayes
Lapins
Chats
Chiens
Caprins
Ovins
Porcins
Bovins

Généralités

L’analyse de l’urine chez les petits animaux domestiques (chien, chat, lapin, cochon d’Inde, etc.) peut fournir des indices sur des troubles et des affections des reins et des voies urinaires. L’urine doit idéalement être prélevée par cystocenthèse. L’examen de l’urine émise spontanément suffit néanmoins souvent pour poser un diagnostic d’orientation.
Pour commencer, tous les échantillons sont soumis à un examen macroscopique, qui consiste à juger le volume, la couleur, la transparence et l’odeur de l’urine :

  • Volume : la quantité normale d’urine émise par 24 heures est de 20-50 ml/kg chez le chien et le chat, et de 20-350 ml/kg chez le lapin.
  • Couleur : il existe entre les espèces de grandes différences de coloration de l’urine. La couleur dépend également de la concentration urinaire (densité).
  • Transparence : en général, l’urine fraîche est limpide. Elle est trouble en présence de mucus, de pus, de sang, de cellules épithéliales ou de bactéries.
  • Odeur : l’odeur de l’urine fraîche est spécifique de chaque espèce. Une odeur âcre ammoniacale est cependant évocatrice d’une prolifération bactérienne.

Après cet examen, il est possible de dépister d’éventuelles anomalies de la composition urinaire avec le test-it MultiRes 10 VET. Les bandelettes réactives permettent la détermination semi-quantitative des paramètres suivants dans l’urine des petits animaux domestiques : sang, urobilinogène, bilirubine, protéines, nitrites, corps cétoniques, glucose, pH, densité et leucocytes. Les particularités dont il faut tenir compte sont mentionnées dans le paragraphe respectif.

Mode d’emploi

Plonger la bandelette réactive dans l’urine fraîche puis la retirer aussitôt. Eliminer l’excédent de liquide en passant la tranche de la bandelette sur le rebord du récipient ou en tamponnant brièvement la bandelette sur du papier. Après 30-60 secondes d’attente (1-2 minutes pour les leucocytes), comparer la couleur de réaction avec l’échelle colorimétrique. Le temps de lecture idéal du résultat est de 30 secondes (90 secondes pour les leucocytes). Les changements de couleur qui se produisent après 2 minutes sont sans importance. Le test doit être réalisé dans les 2 heures qui suivent le recueil de l’urine.

Interprétation – Sources d’erreurs

Sang

La limite de détection du test pour l’hématurie est de 5 à 10 hématies/μl d’urine, soit une concentration d’env. 0,015 mg d’hémoglobine ou de myoglobine/dl d’urine. L’apparition de points colorés sur la zone réactive indique la présence d’érythrocytes (hématies) intacts.
Interprétation des plages : 0 (négatif), env. 5-10, env. 50, env. 250 hématies/μl soit la quantité d’hémoglobine correspondant à env. 10, env. 50, env. 250 hématies/μl.
Plage de référence : négatif pour tous les animaux domestiques.
Des traces de détergent, notamment à base de peroxyde, dans le récipient peuvent conduire à des résultats faussement positifs.

Urobilinogène

Selon la couleur propre de l’urine, les bandelettes permettent de déceler des concentrations d’urobilinogène à partir de 0,5 à 1 mg/dl d’urine.
Interprétation des plages : norm. (normal), 2, 4, 8, 12 mg/dl ou norm. (normal), 35, 70, 140, 200 μmol/l.
Plage de référence : négatif ou traces pour tous les animaux domestiques.
En présence d’une forte concentration de formaldéhyde, l’urobilinogène ne peut pas être mis en évidence. L’exposition prolongée de l’urine à la lumière peut entraîner une sous-estimation de la valeur ou des faux négatifs en raison du phénomène d’oxydation. L’élimination urinaire de colorants ou de médicaments peut conduire à une surestimation de la concentration ou à des faux positifs. La coloration jaune de la zone réactive est évocatrice d’une forte teneur en bilirubine.

Bilirubine

Le test permet de déceler des valeurs à partir de 0.5 à 1 mg/dl d’urine.
Interprétation des plages : 0 (négatif), 1(+), 2(++), 4(+++) ou 0 (négatif) mg/dL, 17(+), 35(++), 70(+++) μmol/l.
Plage de référence : négatif pour tous les animaux domestiques.
Exception : dans des cas isolés chez le chien, de faibles quantités de bilirubine peuvent être décelées sans qu’il y ait de contexte clinique évocateur.
En présence d’une forte concentration de nitrites, la bilirubine ne peut pas être mise en évidence. L’exposition prolongée de l’urine à la lumière peut entraîner une sous-estimation de la valeur ou des faux négatifs en raison du phénomène d’oxydation. L’élimination urinaire de colorants ou de médicaments de couleur rouge peut induire des faux positifs.

Protéines

La limite de détection du test pour l’albuminurie est de 10 mg/dl d’urine.
Interprétation des plages : 0 (négatif), 30, 100 et 500 mg/dl ou négatif, 0,3, 1,0 et 5,0 g/l.
Plage de référence : négatif pour toutes les animaux domestiques.
L’obtention de faux positifs est possible lorsque l’urine est très alcaline (pH > 9), en cas de résidus d’antiseptique dans le récipient ou d’ingestion de certains médicaments.

Nitrites

Le test permet de déceler des valeurs à partir de 0.05 à 0.10 mg/dl d’urine. Chez les animaux domestiques, la sensibilité de détection est moins bonne que chez l’homme. En effet, le taux de nitrates, provenant de la consommation de produits végétaux, n’est logiquement pas toujours suffisant chez les carnivores. En cas de coloration rose de la zone réactive, il faut procéder à d’autres examens pour établir si l’animal présente une infection bactérienne des voies urinaires (sédiment urinaire, microbiologie).
L’élimination urinaire de colorants peut induire des faux positifs. Des résultats faussement négatifs sont possibles dans le cadre d’une antibiothérapie.

Corps cétoniques

Le test est plus sensible à l’acide diacétique qu’à l’acétone. La limite de détection est de 10 mg/dl pour l’acide diacétique et de 50 mg/dl pour l’acétone.
Interprétation des plages pour l’acide diacétique : 0 (négatif), 25(+), 100(++) et 300 (+++) mg/dl ou 0 (négatif), 2,5(+), 10(++) et 30(+++) mmol/l.
Plage de référence : négatif pour tous les animaux domestiques.
Les bandelettes réactives ne servent pas à la mise en évidence de l’acide ß-oxybutyrique, qui est une autre cause possible de l’acidocétose. Les fortes concentrations de phénylcétones perturbent le test mais produisent une coloration bien distincte. Les phtaléines donnent des teintes rougeâtres.

Glucose

La glycosurie est mise en évidence par le virage de la zone réactive du vert au bleu-vert. Les colorations jaune à légèrement verte doivent être considérées comme des résultats négatifs (ou normaux).
Interprétation des plages : nég. (jaune), nég. ou normal (jaune-vert), 50, 150, 500 et ≥ 1000 mg/dl ou nég. (jaune), nég. ou normal (jaune-vert), 2.8, 8.3, 27.8 et ≥ 55.5 mmol/l.
Plage de référence : négatif pour tous les animaux domestiques.
Des traces de détergent, notamment à base de peroxyde, dans le récipient peuvent conduire à des résultats faussement positifs.

pH

Le pH de l’urine dépend beaucoup de l’alimentation de l’animal. Chez les herbivores, le pH est basique alors que chez les carnivores, il est acide ou neutre.
Plages de référence : chien : pH 5,5-7,0 chat : pH 5,0-7,0 ; lapin : pH 8,2 ; cochon d’Inde : pH 8,0-9,0
Une urine très alcaline (pH > 9) peut fausser les résultats pour les protéines (faux positifs).

Densité

Le test permet la détermination des densités urinaires comprises entre 1.000 et 1.030.
Plages de référence : grandes fluctuations physiologiques liées à la quantité d’eau absorbée et à la diurèse.
Valeurs normales chez les animaux domestiques : chien : 1.001-1.065; chat : 1.001-1.080 ; lapin : 1.003-1.035 ; cochon d’Inde : 1.000-1.040.
Le test décèle la concentration d’ions dans l’urine. Les composants non ioniques comme le glucose et l’urée ne sont pas pris en compte; c’est pourquoi il est recommandé de procéder à une mesure de confirmation à l’aide d’un réfractomètre ou d’un densitomètre.

Leucocytes

Le test repose sur la détection des estérases, présentes en grande concentration dans les leucocytes, notamment chez l’homme. Pour bien interpréter la réaction sur la zone correspondante de la bandelette (positive ou négative), il convient de toujours procéder à un examen poussé de l’urine (p. ex. analyse du sédiment urinaire), entre autres pour exclure un résultat faussement positif chez le chat.
Interprétation des plages : négatif (normal), env. 25, env. 75, env. 500 leucocytes/μl.
Plage de référence : négatif pour tous les animaux domestiques.
Une protéinurie supérieure à 500 mg/dl et une glycosurie supérieure à 2 g/dl atténuent la réaction. Si l’urine est fortement colorée, la couleur de réaction risque d’être masquée.

Remarques

Par principe, le diagnostic définitif et le traitement ne doivent jamais être établis sur la base du résultat d’un test isolé. Toute anomalie de l’analyse par bandelette urinaire doit obligatoirement être confirmée par d’autres examens.
L’influence de médicaments ou de leurs métabolites sur le test n’est pas toujours connue. Il est impératif d’utiliser des récipients propres et bien rincés pour le recueil de l’urine. Ne retirer que le nombre de bandelettes réactives nécessaires du flacon. Refermer aussitôt hermétiquement. Ne pas toucher les zones réactives ! Ne pas exposer les bandelettes à la lumière du soleil ni à l’humidité. Conserver le flacon dans un endroit frais et sec (température maximale : + 30 °C). Dans la mesure où les consignes de conservation sont respectées, les bandelettes réactives peuvent être utilisées jusqu’à la date de péremption imprimée sur l’emballage.